La feuille de route complète du développement Web

Parlons des compétences nécessaires pour devenir développeur web. Le développement web se divise généralement en deux domaines : le développement frontend et le développement backend, et puis il y a le développement full stack qui combine les deux.

Le développement frontend concerne tout ce que l’utilisateur voit et avec quoi il interagit, c’est le site web dans ton navigateur ou l’appli sur ton téléphone ou ta tablette. Le développement backend s’occupe de tout ce qui se passe en coulisses, comme le traitement des données, le stockage et la logique. Tu peux commencer par l’un ou l’autre.

Et si tu veux faire carrière dans le développement web, on te recommande de commencer par le back-end. Ça te donne une bonne base en programmation et en résolution de problèmes. En plus, quand tu passeras du back-end au front-end, tu comprendras bien ce qui se passe en coulisses.

À l’inverse, si tu commences par le front-end, le back-end te semblera mystérieux et tu n’auras aucune idée de ce qui se passe vraiment. On va d’abord aborder les compétences nécessaires pour devenir développeur back-end, puis on passera front-end.Pour passer du développement front-end au développement back-end, il y a cinq compétences essentielles. Voyons ça une par une. 

Back-end Development

La première étape pour apprendre le développement back-end, c’est de choisir un langage de programmation. On a plusieurs options, comme JavaScript, Python, Ruby, Java, C et Go, pour en citer quelques-unes. Alors, lequel est le meilleur ? C’est presque impossible de désigner un langage comme le meilleur ou le plus ultime, parce que le choix du langage dépend de plusieurs facteurs, comme les exigences du projet et l’expertise de l’équipe.

Les besoins en performance, par exemple, JavaScript est utilisé pour le développement full stack parce qu’on peut l’utiliser à la fois côté front et côté back. À l’inverse, Python et Ruby sont souvent utilisés pour le prototypage rapide et les cycles de développement rapide. Java et C sont souvent utilisés pour construire des applications d’entreprise à grande échelle, et ils sont très utilisés dans les grandes organisations et les systèmes gouvernementaux.

Go est utilisé pour des applications critiques en termes de performance et concurrentes. Maintenant, l’erreur commune que l’on voit chez les étudiants, c’est qu’ils essaient d’apprendre beaucoup de choses de ces langues en espérant que ça augmenterait leurs opportunités d’emploi, mais ça ne marche pas comme ça. 

Apprendre une langue, c’est juste le premier pas. Il faut aussi se familiariser avec l’écosystème des outils et des bibliothèques de cette langue pour décrocher un job. Donc, si tu commences, reste sur une seule langue, celle que tu préfères, mais fais aussi un peu de recherche et regarde combien d’opportunités d’emploi il y a pour cette langue là où tu vis. En général, il y a souvent plus d’offres pour Python, Java et JavaScript, mais encore une fois, on veut que tu fasses tes propres recherches.

Maintenant, en supposant qu’il y ait plus d’opportunités d’emploi pour ces trois langages dans ta ville et que tu ne sois pas sûr par lequel commencer, on te recommande Python, car c’est le plus facile et il a une syntaxe simple et lisible, ce qui est super pour les débutants.

Notre deuxième choix serait Java, parce que c’est un langage solide et qu’il est souvent enseigné aux étudiants en informatique et en ingénierie logicielle. JavaScript a plein de trucs bizarres et de bagages du passé parce qu’il n’a pas toujours été à la base conçu pour développer des backends, on peut sûrement l’utiliser pour créer d’excellents backends, et on l’a fait plein de fois, mais on préfère toujours Java ou C à JavaScript pour ça.

Donc, ne te prends pas trop la tête, choisis un langage et consacre-lui deux mois pour l’apprendre. Si tu passes 3 à 5 heures par jour à étudier et à coder, tu peux maîtriser n’importe lequel de ces langages en environ deux mois. Pour t’aider dans cette démarche, il y a des PDF gratuits qui détaille les concepts spécifiques que tu dois apprendre.

Chaque compétence inclut aussi plusieurs idées de projets pour t’aider à pratiquer et appliquer ce que tu as appris. C’est une super ressource pour revoir tes progrès, repérer les lacunes dans tes connaissances et te préparer aux entretiens. La prochaine chose que tu dois apprendre, c’est un système de contrôle de version comme Git. Git n’est pas un langage de programmation, c’est un outil.

On utilise Git pour suivre les changements dans notre code et collaborer avec les autres. Git et GitHub, qui est une plateforme qui héberge des dépôts Git, sont essentiels pour chaque développeur. Git a plein de fonctionnalités, mais tu n’as pas besoin de toutes les connaître pour l’usage quotidien.

Pense à la règle des 80/20 : 80 % du temps, tu utilises 20 % des fonctionnalités de Git, donc une à deux semaines de pratique suffisent pour te lancer. Maintenant, construire des backends implique souvent de travailler avec des structures de données et de mettre en œuvre des algorithmes complexes, c’est là que ça devient intéressant.De nombreux programmeurs autodidactes galèrent parce qu’ils essaient de brûler les étapes et d’apprendre toujours plus de langages et d’outils sans maîtriser les bases de l’informatique.

Les structures de données et les algorithmes sont des sujets essentiels qu’on enseigne aux étudiants en informatique, et ils sont souvent abordés lors des entretiens techniques, surtout dans les grosses boîtes comme Apple, Google et Microsoft. Même si tu peux sauter cette étape et passer à la suivante, en tant que personne qui a eu le privilège d’enseigner à des millions de gens, on te conseille vivement de ne pas négliger cette étape.

Sinon, tu vas ressentir la douleur plus tard dans ta carrière, donc passe un à deux mois à étudier les structures de données et les algorithmes classiques en informatique. Ça te donnera une solide base en programmation et en résolution de problèmes. La prochaine chose qu’on te recommande d’apprendre, et que beaucoup d’autodidactes ratent, ce sont les patterns de conception.

Les patterns de conception sont des solutions éprouvées à des problèmes courants de conception logicielle. Il y a 23 patterns classiques qui ont été documentés dans ce livre incontournable, « Design Patterns », écrit par le gang. De ces quatre, beaucoup de ces patterns sont utilisés dans des frameworks web, notamment Spring, Django et .NET Core.

Donc, apprendre ces design patterns te donnera une compréhension plus approfondie des principes de conception orientée objet et de comment ces frameworks fonctionnent en coulisses. On dois te dire que ce livre est plutôt vieux et qu’il est écrit en C++. Franchement, c’est une lecture difficile, car beaucoup des exemples dans le livre sont un peu secs et pas vraiment pertinents pour le logiciel moderne.

C’est pour ça que Programming with Mosh  a créé un truc très pratique et pragmatique sur ce sujet où il utilise Java et des exemples modernes qu’on trouve dans les applications qu’on utilise tous les jours, pour que tu puisses voir comment ces modèles de conception sont utilisés pour résoudre des problèmes dans les applications modernes.

Que tu choisisses de suivre son cours ou une autre ressource, on croit qu’en y consacrant quelques heures chaque jour, tu peux avoir une bonne compréhension des modèles de conception en environ 2 mois. La prochaine chose à apprendre, c’est comprendre et concevoir des bases de données, il y a deux types de bases de données.

Les moteurs de bases de données relationnelles et non relationnelles, aussi appelées bases de données NoSQL. Dans les bases de données relationnelles, les données sont stockées dans des tables avec des lignes et des colonnes qui sont reliées entre elles, c’est pour ça qu’on les appelle des bases de données relationnelles.

Ces bases de données sont idéales pour les applications qui nécessitent des requêtes et des transactions complexes, comme les systèmes bancaires et les applications de e-commerce, surtout pour celles qui ont besoin de rapports élaborés. Des exemples de moteurs de bases de données relationnelles incluent MySQL, PostgreSQL, SQL Server, et Oracle.

Ce sont différents produits qui, malgré certaines différences,  fonctionnent à peu près de la même manière avec tous ces produits. On récupère ou on stocke des données en utilisant un langage appelé SQL, certains l’appellent aussi SQL, qui est l’abréviation de langage de requête structuré. C’est un langage simple qui ressemble à de l’anglais courant.

Pas besoin d’apprendre tous ces moteurs de base de données, car différents projets et équipes utilisent différents moteurs. Quand tu commences, il te suffit d’apprendre un seul d’entre eux et tu pourras facilement en apprendre d’autres sur le tas. Parmi ceux-là, on te recommanderait MySQL parce que c’est le moteur de base de données le plus populaire, mais tu peux choisir n’importe quel autre moteur de base de données que tu aimes. 

Un mois suffit pour apprendre l’essentiel de SQL et travailler avec une base de données relationnelle. Dans les bases de données NoSQL, les données sont stockées sans structure de table prédéfinie, donc ces bases sont plus flexibles. Elles sont idéales pour les applications qui nécessitent des modèles de données flexibles et des analyses en temps réel. Parmi les exemples, on trouve MongoDB, CouchDB et Cassandra. Encore une fois, il y a plusieurs produits disponibles et tu n’es pas obligé de tous les apprendre.

Parmi ceux-ci, on te recommande MongoDB parce que c’est le plus populaire et tu peux l’apprendre en environ un mois. Tu ne vas pas devenir un expert, mais tu auras une bonne connaissance pratique. La prochaine chose à apprendre, c’est un framework web, qui dépend de ton langage de programmation. Pour Python, tu devrais apprendre Django ; pour Java, Spring Boot ; pour JavaScript, Express.js ; pour C, ASP.NET Core ; pour Ruby, Ruby on Rails ; et pour Go, tu devrais apprendre Gin. Tous ces frameworks sont super.

En gros, c’est un peu la même chose, ils proposent plein d’outils pour créer des backends, gérer des tâches comme le routage des requêtes, le traitement des réponses, l’interaction avec les bases de données et la sécurité. En gros, avec ces frameworks, on peut construire et publier des interfaces de programmation d’application, ou APIs.

Ces APIs sont essentiellement des points de communication entre les frontends et les backends, permettant aux frontends de récupérer ou d’envoyer des données vers les backends. Si tu as une bonne base en langage de programmation et en bases de données, tu peux apprendre n’importe quoi dans environ 2 mois, si tu consacres quelques heures chaque jour et que tu suis cette feuille de route, tu auras les connaissances nécessaires pour postuler à des emplois de développeur backend junior dans environ 12 mois. 

Front-end Development

Maintenant, parlons des langages et technologies essentiels dont tu as besoin pour le développement frontend. Le développement frontend repose sur trois langages de base : HTML, CSS et JavaScript. HTML, ou langage de balisage hypertexte, est utilisé pour structurer les pages web ; on peut définir des titres, des paragraphes, des images, des liens, et plus encore.

C’est plutôt simple, et si tu consacres quelques heures par jour, tu peux apprendre les bases en une semaine ou deux. La prochaine chose à apprendre, c’est le CSS, ou les feuilles de style en cascade. Le CSS sert à styliser les pages web, il nous permet de contrôler les couleurs, les polices, les mises en page, etc. Ça aide à créer des designs responsives qui s’adaptent à différentes tailles d’écran.

Avec quelques heures de pratique par jour, tu peux saisir l’essentiel du CSS en 2 à 4 semaines. Tu ne seras pas un expert, mais tu auras des connaissances pratiques à appliquer dans tes projets. En travaillant sur différents projets, tu apprendras encore plus techniques en cours de route, la prochaine chose que tu dois apprendre, c’est JavaScript, et c’est là que la programmation commence.

HTML et CSS servent à structurer et à styliser les pages, mais la programmation, c’est une question de logique, d’algorithmes, et c’est là que JavaScript entre en jeu. Avec JavaScript, on peut rendre nos pages web interactives : gérer les clics des utilisateurs, valider les données des formulaires, afficher des pop-ups, récupérer des données du back-end et en gros, donner vie à notre site.

Maintenant, si tu n’as jamais programmé auparavant, ça pourrait être la partie la plus difficile de ton parcours, car Il faut apprendre à penser comme un programmeur. Ça peut sembler bizarre au début, mais avec un peu d’étude continue et de pratique régulière, on est sûr que tu pourras t’en sortir en environ deux mois.

La prochaine chose à apprendre, c’est TypeScript. C’est un langage qui repose sur JavaScript et qui ajoute du typage statique et d’autres fonctionnalités, ce qui nous permet d’écrire du code plus robuste. De nos jours, la plupart des entreprises préfèrent TypeScript pour les applications à grande échelle, donc si tu veux décrocher un job de développeur frontend en 2024 et au-delà.

TypeScript est incontournable, c’est relativement petit par rapport à JavaScript et tu peux te mettre à jour en environ 2 à 3 semaines. Ensuite, on parle d’une bibliothèque ou d’un framework d’interface utilisateur, un framework UI sert à construire des interfaces utilisateur en utilisant des composants réutilisables ou des blocs de construction.

Les exemples incluent React, Angular, Vue, etc. React est le plus populaire et offre plein d’opportunités d’emploi, donc si tu cherches à décrocher un job de développeur front-end, React est ton meilleur choix. Maintenant, pour apprendre le React efficacement, il faut avoir des bases solides, comprendre JavaScript et avoir une bonne base en TypeScript, car la plupart des projets React aujourd’hui utilisent TypeScript.

Assure-toi de bien maîtriser JavaScript avant de te lancer dans React, sinon tu vas rencontrer pas mal de galères. Avec une bonne compréhension de JavaScript, tu peux te mettre à React en environ deux mois, puis tu pourras explorer d’autres options comme Angular ou Vue pour étoffer ton CV. Concentre-toi sur un seul framework à la fois, apprends-le bien, fais quelques projets, et une fois que tu auras une bonne compréhension des bases te permettra d’apprendre d’autres frameworks si tu le souhaites.

C’est vraiment le cœur du développement front-end. Ces compétences sont mentionnées dans presque toutes les offres d’emploi, et avec un apprentissage continu et de la pratique régulière, tu peux les maîtriser en environ six mois. Mais on doit être honnête avec toi, le développement front-end est très compétitif, donc pour vraiment te démarquer, il y a des compétences supplémentaires que tu dois acquérir pour augmenter tes chances de trouver un job.

Alors, passons-les en revue une par une. Tu apprendras qu’avec le CSS, on peut styliser les pages web et les rendre belles maintenant que nos projets grandissent et deviennent plus complexes. Styliser des pages avec du CSS basique peut devenir galère et brouillon, donc avec le temps, plein de solutions ont été créées pour régler ce souci. L’une d’elles, ce sont les pré-processeurs CSS qui nous permettent d’écrire du CSS avec une syntaxe plus efficace en utilisant des fonctionnalités supplémentaires, puis de le compiler en CSS standard. Des exemples incluent Saas et Stylus.

Différents projets utilisent différents outils, et tu n’as pas besoin de tous les connaître pour postuler à un job de développeur front-end si tu es déjà familier avec ça. Avec l’un d’eux, tu peux rapidement apprendre les autres sur le tas. Parmi eux, on te conseillerais SAS, car c’est le plus populaire et c’est un bon point de départ. Une à deux semaines suffisent pour bien démarrer avec Saas.

Une autre méthode pour écrire du CSS gérable, c’est d’utiliser un framework CSS. Un framework CSS fournit du CSS pré-écrit que l’on peut utiliser dans nos applications. Parmi les plus connus, on a Bootstrap, Tailwind, Foundation, Skeleton, etc. Comme tu peux le voir ici sur npm Trends, Bootstrap était très populaire et beaucoup de projets l’utilisent mais ces dernières années, Tailwind a vraiment pris de l’ampleur et a dépassé Bootstrap.

Du coup, beaucoup de nouveaux projets, surtout ceux en React, utilisent Tailwind. on te recommande vraiment d’apprendre Tailwind, c’est pas si compliqué et tu peux en comprendre les bases en environ 2 à 4 semaines. Une autre compétence que les employeurs recherchent, surtout chez les développeurs seniors, c’est le test automatisé. Avec le test automatisé, on peut écrire du code pour tester notre code et s’assurer qu’il fonctionne correctement. Ça réduit au minimum les erreurs.

Les bugs et l’amélioration de la qualité globale de nos applications, il existe plein de frameworks de test, mais les deux plus populaires sont Jest et Vite, qui sont assez similaires. Une fois que tu maîtrises l’un, tu peux apprendre l’autre rapidement. Jest est le plus utilisé, mais il a quelques contraintes, donc les nouveaux projets optent souvent pour Vite. Encore une fois, ils sont très proches, et tu peux commencer avec l’un ou l’autre.

On pense qu’il te faudra trois à quatre semaines pour comprendre l’essentiel et les principes des tests automatisés. Une liste de méta-frameworks : un méta-framework est un cadre de développement de niveau supérieur qui se base sur une bibliothèque ou un framework UI principal et améliore ses capacités.

Ce n’est pas quelque chose que tous les employeurs recherchent, car c’est surtout utilisé dans les projets récents. Beaucoup de projets plus anciens n’utilisent pas de méta-framework. Mais si tu veux avoir un avantage concurrentiel et viser un meilleur poste avec un meilleur salaire, on te conseille d’apprendre un méta-framework pour les applications React. Par exemple, il y a Next.js, qui est le plus populaire.

On te conseille d’apprendre Next.js, tu peux le maîtriser en 4 à 6 semaines si tu as déjà une bonne base en React. Ça résume vraiment les compétences essentielles pour devenir développeur frontend. Si tu as des questions, n’hésite pas à les poser en commentaire.